Sur France Culture, j’ai confirmé au mois d’octobre 2025, aux côtés de plusieurs élus lotois, à quel point le combat en faveur du ferroviaire est non seulement un défi vital pour notre ruralité mais également un enjeu démocratique.
Je partage avec vous la retranscription de mon intervention :
« Raréfaction des emplois et raréfaction des services publics vont de pair dans ces régions où de plus en plus d’habitants se sentent déclassés. Le désenclavement des territoires est un enjeu majeur, rappelle Jean-Marc VAYSSOUZE-FAURE, ancien maire de Cahors, sénateur socialiste et président de l’association des maires du Lot et d’Occitanie :
« C’est un sentiment de déclassement et le sentiment que notre territoire a été négligé, abandonné, parce qu’on a considéré que le développement allait se produire désormais essentiellement dans les métropoles. Aujourd’hui, c’est un sujet de déclassement, un sujet de colère. Il y a un vrai enjeu à développer nos territoires parce qu’ils ont des atouts. Forcément, cela doit passer par une mobilité de qualité. Quand on explique que pour venir dans le Lot, il faut 5 heures 45 depuis Paris, c’est sûr que nos territoires sont moins attractifs que Marseille, que vous rejoignez en 2 heurs de TGV. C’est un vrai handicap aujourd’hui et c’est tout le combat que nous menons. »
Pour le sénateur, c’est également un enjeu démocratique :
« L’État a dysfonctionné sur le volet des transports. Le citoyen ne fait pas la distinction. Il va voir celui qu’il connaît, le maire, et il lui parle de ces problématiques là. Par conséquent, des collectivités essaient de résoudre une crise dont elles ne sont pas responsables. Si les citoyens ont l’impression que le maire ne peut pas répondre aux enjeux qui sont pour eux prioritaires, mais qui sont essentiellement de la compétence de l’État, la colère va s’exprimer vis-à-vis des communes. Alors, la colère s’exprimera par des votes qui mettent à mal la République, qui mettent aussi à mal les territoires et la démocratie locale. Vous ne votez pas aujourd’hui ici pour les extrêmes en raison de problématiques d’immigration. Vous votez par colère d’avoir été abandonné par par l’État. Donc c’est cela le combat que l’on mène aujourd’hui : c’est un combat juste, qui est un combat d’ailleurs républicain ».
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Jean-Marc VAYSSOUZE-FAURE, sénateur du Lot