En séance publique

Fast fashion : le Sénat lance l’offensive contre les géants de la mode jetable

Le 10 juin 2025, j’ai voté en faveur de la proposition de loi visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile. Adopté par la chambre des territoires, ce texte cible les géants chinois de l’ultra fast fashion, comme Shein et Temu, qui menacent nos emplois, nos commerces de proximité, la vitalité de nos centres-villes et notre environnement. Ces plateformes proposent près de 10 000 nouvelles références chaque jour, renouvellent de manière quasi‑permanente leurs collections et innondent le marché français avec plus de 600 millions de colis par an. Leur marque de fabrique : des produits dont la durée de vie est extrêmement courte.

Afin de freiner la déferlante de la mode express, nous avons adopté plusieurs nouvelles dispositions : l’interdiction de la publicité pour les entreprises et les produits relevant de l’ultra fast fashion, l’introduction de sanctions pour les influenceurs qui en feraient la promotion, la création d’un bonus-malus visant à taxer les marques les plus polluantes et à soutenir les plus vertueuses, la mise en place d’une taxe de 2 à 4 euros pour les petits colis venant de l’extérieur de l’Union européenne ou encore l’obligation d’informer et de sensibiliser les consommateurs sur l’impact environnemental de la mode éphémère.

Un premier pas décisif pour notre économie, pour l’environnement et pour la santé des consommateurs, qui doit désormais franchir de nouvelles étapes en commission mixte paritaire et devant la Commission européenne.

Jean-Marc VAYSSOUZE-FAURE, sénateur du Lot